lundi 1 mars 2010
Ces fourmilières en nous...
"Je ne voulais pas être un homme qui se trempait dans un trou d'eau glacée pour vérifier s'il était encore vivant"
"Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soit que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes"
"Chacune de mes portes intérieures battait au vent, et ce vent, me semblait-il, ne cessait de gagner en puissance"
"La mort était une coupe claire où ne subsistait plus aucune cachette de la vie"
Henning Mankell a toujours su me tenir en haleine avec les intrigues de son inspecteur Wallander. Cette fois-ci, c'est mon coeur qu'il est venu toucher. Avec Les chaussures italiennes, il est parvenu à raconter une histoire d'amour hors des sentiers battus. Un hymme à la mort, un ode à la vie dans tout ce qu'elle contient de tendre et de cruel.
Telles les draperies lourdes qu'on soulève doucement d'un geste incertain, Mankell lève le voile sur les replis personnels d'un homme blessé dont les étoffes froissées laissent entrevoir des secrets trop longtemps enfouis.
Ce roman, fait la lumière sur cette part d'ombre en nous qu'on préfère fuire, quitte à tout laisser s'accumuler faute de courage, de sagesse ou d'amour..pour soi et les autres.
On a tous rêvé un jour ou l'autre de s'isoler sur une île et de vivre en hermite loin du jugement des autres, loin des souffrances qu'on pourrait s'infliger en s'approchant trop proche...
Et si la solution serait de vivre justement, d'accepter cette proximité, cette chaleur, cet échange si précieux...
Henning Mankell m'a surpris, et chavirée. La force de sa prose réside dans cette façon d'écrire qui vous laisse les yeux plein d'eau et le sourire aux lèvres...encore s.v.p.!!
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