mardi 16 juillet 2013
Mystique
En presque vingt ans, je n'ai jamais vu un brouillard aussi épais et aussi beau sur le lac! Aucun vent pour perturber la quiétude de l'eau. Un calme majestueux qui inspire le recueillement...
Chroniques d'hiver ou la biographie des demeures
Chroniques d'hiver
Dernier bouquin de Paul Auster.
Je ne veux pas embêter personne...tout le monde sait que je suis gaga de Paul Auster...mais ce bouquin est vraiment touchant...l'auteur y livre ses réflexions, ses peurs, ses angoisses..c'est une porte ouverte sur sa vie...c'est très personnel, très intense...et je n'arrive pas à comprendre encore le but profond de ce livre...c'est d'une vulnérabilité, d'une authenticité...je ne peux m'empêcher de faire le lien avec un documentaire que j'ai vu sur Paul Auster il y a quelques années, où il était interviewé dans sa maison, dans son bureau...je l'avais trouvé généreux de donner accès comme ça à son intimité, à son univers, à son imaginaire...et puis c'est exactement la même chose qu'il fait ici...il laisse le lecteur entrer...il est d'une générosité déconcertante...et je crois que c'est un des aspects qui me plait tant de cet auteur...À la lecture de certains passages, on reconnaît l'inspiration d'un personnage, d'un chapitre de livre, d'un lieu...
Chroniques d'enfances, chroniques du jeune adulte dans les rues de Paris, chroniques de l'homme marié à Siri Hustvedt, chroniques des voyages, des départs, des mésaventures, des rencontres, des angoisses, des choix qui changent une vie...le tout raconté à travers la succession chronologique des différentes demeures, quartiers,villes, pays, qu'a habité l'auteur.
À lire tranquillement, paisiblement, dans la douceur de votre foyer!
"IL ne fait aucun doute que tu es un individu imparfait et blessé, un homme qui porte en lui une blessure depuis le tout début(pourquoi, sinon, aurais-tu passé toute ta vie d'adulte à verser ce sang de mots sur une page?), et les avantages que tu retires de l'alcool et du tabac te servent de béquilles pour que ton moi puisse tenir debout et se déplacer dans le monde."
"C'est l'histoire même de ta vie. Chaque fois que tu parviens à une croisée des chemins, ton corps s'effondre, car ton corps a toujours su ce que ton esprit ignorait, et, quel que soit le moyen qu'il emploie pour craquer, mononucléose, gastrite ou crises de panique, c'est toujours ton corps qui a repris à son compte le fardeau de tes peurs et de tes batailles internes, c'est toujours lui qui a encaissé les coups que ton esprit ne pouvait ou ne voulait pas supporter."
"Des pensées éparses, décousues, et toujours aucun envie de verser des larmes, de t'effondrer et de pleurer ta mère dans une authentique manifestation de chagrin et de regret. Il se peut que tu redoutes ce qu'il adviendra de toi si tu te laisses aller, et que, si tu t'autorises à pleurer, tu ne puisses plus t'arrêter, que la douleur devienne trop écrasante et que tu t'écroules, et comme tu ne veux pas risquer de ne plus être maître de toi, tu retiens ta douleur, tu l'avales, tu l'enfouis dans ton coeur. "
"Tu ne peux pas te voir. Tu sais à quoi tu ressembles grâce aux miroirs et aux photos, mais là-dehors,dans le monde, quand tu te trouves parmi tes semblables, que ce soient des amis, des inconnus ou ceux que tu aimes et qui te sont proches, ton propre visage t'est invisible."
Dernier bouquin de Paul Auster.
Je ne veux pas embêter personne...tout le monde sait que je suis gaga de Paul Auster...mais ce bouquin est vraiment touchant...l'auteur y livre ses réflexions, ses peurs, ses angoisses..c'est une porte ouverte sur sa vie...c'est très personnel, très intense...et je n'arrive pas à comprendre encore le but profond de ce livre...c'est d'une vulnérabilité, d'une authenticité...je ne peux m'empêcher de faire le lien avec un documentaire que j'ai vu sur Paul Auster il y a quelques années, où il était interviewé dans sa maison, dans son bureau...je l'avais trouvé généreux de donner accès comme ça à son intimité, à son univers, à son imaginaire...et puis c'est exactement la même chose qu'il fait ici...il laisse le lecteur entrer...il est d'une générosité déconcertante...et je crois que c'est un des aspects qui me plait tant de cet auteur...À la lecture de certains passages, on reconnaît l'inspiration d'un personnage, d'un chapitre de livre, d'un lieu...
Chroniques d'enfances, chroniques du jeune adulte dans les rues de Paris, chroniques de l'homme marié à Siri Hustvedt, chroniques des voyages, des départs, des mésaventures, des rencontres, des angoisses, des choix qui changent une vie...le tout raconté à travers la succession chronologique des différentes demeures, quartiers,villes, pays, qu'a habité l'auteur.
À lire tranquillement, paisiblement, dans la douceur de votre foyer!
"IL ne fait aucun doute que tu es un individu imparfait et blessé, un homme qui porte en lui une blessure depuis le tout début(pourquoi, sinon, aurais-tu passé toute ta vie d'adulte à verser ce sang de mots sur une page?), et les avantages que tu retires de l'alcool et du tabac te servent de béquilles pour que ton moi puisse tenir debout et se déplacer dans le monde."
"C'est l'histoire même de ta vie. Chaque fois que tu parviens à une croisée des chemins, ton corps s'effondre, car ton corps a toujours su ce que ton esprit ignorait, et, quel que soit le moyen qu'il emploie pour craquer, mononucléose, gastrite ou crises de panique, c'est toujours ton corps qui a repris à son compte le fardeau de tes peurs et de tes batailles internes, c'est toujours lui qui a encaissé les coups que ton esprit ne pouvait ou ne voulait pas supporter."
"Des pensées éparses, décousues, et toujours aucun envie de verser des larmes, de t'effondrer et de pleurer ta mère dans une authentique manifestation de chagrin et de regret. Il se peut que tu redoutes ce qu'il adviendra de toi si tu te laisses aller, et que, si tu t'autorises à pleurer, tu ne puisses plus t'arrêter, que la douleur devienne trop écrasante et que tu t'écroules, et comme tu ne veux pas risquer de ne plus être maître de toi, tu retiens ta douleur, tu l'avales, tu l'enfouis dans ton coeur. "
"Tu ne peux pas te voir. Tu sais à quoi tu ressembles grâce aux miroirs et aux photos, mais là-dehors,dans le monde, quand tu te trouves parmi tes semblables, que ce soient des amis, des inconnus ou ceux que tu aimes et qui te sont proches, ton propre visage t'est invisible."
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